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Bien choisir l’objectif de son agrandisseur argentique

Bien choisir l’objectif de son agrandisseur argentique

Choisir un objectif pour son appareil photo est déjà un sacré casse-tête, mais choisir un objectif pour agrandisseur, c’est encore un autre niveau, d’autant plus quand on débute dans le milieu du laboratoire argentique. Fort heureusement, aujourd’hui, on va voir comment différencier tous les modèles, et surtout, comment un choisir un objectif qui est adapté à son agrandisseur.

La focale de l’objectif

Tout comme pour les appareils photo, les objectifs pour agrandisseur ont des distances focales indiquées en millimètres. Pour un agrandisseur, le choix de la focale se fait en du fonction format de négatif à tirer. En effet, pour des raisons physiques qu’on ne va pas étaler, chaque objectif est capable de projeter une taille de négatif maximum.

  • Un objectif de 50mm est utilisé pour tirer des négatifs 35mm
  • Un objectif de 75-80mm est utilisé pour tirer des négatifs 6×6
  • Un objectif de 105mm est utilisé pour tirer des négatifs 6×9
A gauche : Un Meopta Anaret 50mm f4.5
A droite : un Meopta Belar 75mm f4.5

Ce ne sont là que les focales les plus classiques puisqu’il en existe tout un tas d’autres. Auquel cas, un rapide coup d’œil dans le manuel de l’objectif permet de connaître ses possibilités.

Quoi qu’il arrive, ce format est un maximum possible physiquement. Par exemple, il reste possible d’utiliser un objectif de 75mm pour tirer des négatifs 35mm. Néanmoins, cette focale va donner un effet “zoomé” à l’image, l’agrandisseur demandera donc beaucoup plus de recul, pour faire un tirage. Donc à moins de se limiter à de petits tirages, utiliser un objectif adapté est souvent nécessaire.

Avoir un filetage compatible

Maintenant que vous avez choisi une focale, il faut encore vérifier que l’objectif peut être monté sur votre agrandisseur. Pour cela, il faut savoir que les objectifs d’agrandisseurs sont des objectifs qui se montent en se vissant sur l’agrandisseur. Il faut donc que le pas de vis utilisé par l’objectif et celui de l’agrandisseur soient compatibles.

A gauche : un objectif avec un filetage M39 (39mm)
A droite : un objectif avec un filetage M25 (25mm)

La très grande majorité des agrandisseurs sont équipés avec des filetages M25 (25mm de diamètre) ou M39 (39mm de diamètre), il suffit alors de vérifier que le filetage de l’objectif est bien le même sous la tête de l’agrandisseur, et sur l’objectif.

Certains agrandisseurs, n’ont pas de filetage sous la tête, mais ils ont un espace prévu pour y insérer une bague. Cette bague peut être remplacée en fonction du filetage de l’objectif. Ce système est très pratique puisqu’il permet de pouvoir utiliser n’importe quel objectif, à condition d’avoir la bague qui possède le bon pas de vis pour l’objectif voulu évidemment.

La propreté passe avant la renommée

Il est nécessaire de démystifier les croyances de certains : non, un objectif d’une marque ou d’un modèle connu, ne fera pas forcément de meilleurs tirages.

Le nettoyage d’un objectif des années 50

Le point à vérifier avant tout, c’est la propreté de l’objectif. Beaucoup ont été stockés dans des conditions discutables, et il n’est pas rare de voir des objectifs remplis de poussières, et/ou de champignons, ou même, dans le pire des cas, avec des lentilles opaques car couvertes de produits inconnus. Comme il n’est pas toujours possible de les faire nettoyer car certaines traces ne se retirent tout simplement pas, mieux vaut être vigilant.

Si avec des tirages de tailles classiques quelques poussières, ou de très légères rayures, peuvent être tolérées, leur état général est bien plus primordial que la renommée du modèle, ou de la marque. Il vaut mieux avoir un objectif d’entrée de gamme, comme un Rodenstock Trinar, en parfait état, qu’un objectif renommé, tel que le Nikon El Nikkor F2.8, remplis de poussières et de champignons.

La qualité de construction et l’ouverture

Bien que la propreté passe bien avant le modèle, la qualité des objectifs reste un point qui fait beaucoup parler, autant en photo qu’en labo.

Si en photo on privilégie généralement des objectifs à grande ouverture (petite valeur de f), qui sont souvent synonymes de qualité, en laboratoire l’ouverture n’est que secondaire. C’est agréable d’avoir une grande ouverture parce que ça permet de mieux voir la photo projetée, et d’avoir des durées d’exposition plus courtes sur les grands tirages, mais c’est avant tout une question de confort.

Bien que ce ne soit pas une valeur totalement fiable, la qualité d’un objectif se fait souvent sentir au poids de l’objectif. En effet, la différence de qualité se trouve avant tout dans le nombre de lentilles que l’objectif contient. Les objectifs d’entrée de gamme sont souvent limités à 3 lentilles, tandis que les plus qualitatifs peuvent en avoir 5 ou 6, et plus on a de lentilles, plus l’objectif est lourd.

Le site Photo Cornucopia référence les informations de nombreux objectifs.

Néanmoins attention, si beaucoup d’entre vous veulent absolument un objectif de qualité, la différence sera surtout notable sur de grands tirages, notamment au niveau du piqué. Comme avec les objectifs photo, un objectifs haut de gamme aura un meilleur piqué, et moins de distorsion, mais la photo reste la même qu’avec un objectif plus accessible. Ce n’est pas l’objectif qui fait la photo, il n’est absolument pas nécessaire de se ruiner dans un objectif pour avoir de jolis tirages.

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